Esaïe Katavu, un leader d’opinion et chercheur sur des dynamiques de sécurité, estime que pour préserver la paix en Ituri, la CENI devrait laisser Yves Kahwa et Thomas Lubanga siéger au parlement. Il affirme qu’il existe aussi d’autres élus, à travers la République, ayant été proclamés alors qu’ils ont des casiers judiciaires similaires à ceux de deux leaders ituriens invalidés, occupant des hautes fonctions étatiques.
A l’en croire, invalider les deux leaders après vote, c’est « cracher sur le choix de la population » du territoire d’Irumu et de la ville de Bunia qui ont massivement voté pour leurs représentants.

« Chef Kahwa qui a laissé son territoire d’origine de Djugu pour se faire élire à Irumu. C’est un exploit bien qu’il fut condamné, ensuite libéré après avoir purgé sa peine. Thomas Lubanga de même dans la ville de Bunia devenue aujourd’hui cosmopolite », a t-il dit.
Ce chercheur sur des dynamiques de sécurité pense que laisser les deux leaders siéger, c’est les mettre devant leurs responsabilités après qu’ils aient dépensé des moyens conséquents pour se faire élire.
« Au nom de la paix, il fallait laisser les deux notables siéger au parlement. Quand on les accuse d’être à la base des choses, là où il faut décider, il faut les mettre devant leurs responsabilités. Le gouvernement a utilisé Thomas Lubanga pour la sensibilisation des groupes armés et quand il veut accéder au pouvoir donné par la population souveraine, vous refusez qu’il siège. Où était la CENI lors de l’invalidation des candidatures parce qu’aujourd’hui, ils ont perdu de l’argent et de l’énergie pour se faire élire? » s’est-il interrogé.
Après l’invalidation des candidatures de Yves Kahwa et Thomas Lubanga par la CENI et leur remplacement par d’autres candidats de leurs partis politiques, une partie de la population en reste favorable pour respecter les dispositions de l’article 10 de la loi électorale qui écarte des personnes condamnées avec décision irrévocable pour certains faits. Il y en a, par contre, qui estiment que cet article de la loi devait être interprété avant la campagne électorale pour épargner les concernés des dépenses inutiles.
Signalons qu’en contestation de son invalidation par la CENI, le chef Yves Kahwa a saisi la cour d’appel de l’Ituri afin d’être rétabli dans ses droits. La décision judiciaire est toujours attendue à l’heure actuelle.
Samuel Atido
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