La fondation AMG (Angunizu Manikani Georges) dit avoir constaté « le non-respect de l’allègement progressif et graduel des restrictions de l’état de siège » annoncé par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, après la table ronde sur l’état de siège réunissant les forces vives et les acteurs sociopolitiques ituriens et du Nord-Kivu à Kinshasa, capitale de la RDC, au mois d’octobre 2023.
Dans une correspondance sous référence No 01/AMG/KN/24 datée du 25 Mars adressée au Gouverneur Militaire de l’Ituri, elle dénonce notamment la présence de plusieurs barrières illégales de tracasseries militaires et la multiplicité des régies financières sur les routes de desserte agricole alors qu’elles ne sont pas en bon état ni aménagées, la passation des marchés publics « sans respect des procédures légales », la continuité de traitement des dossiers civils par la justice militaire occasionnant des arrestations arbitraires et l’imposition, par la même justice, d’une amande transactionnelle exorbitante même pour des cas des « délits » qui contribue au surpeuplement des prisons…
La même source rapporte que des bavures policières et militaires y compris la mise à l’écart des chefs coutumiers et leaders locaux dans la gestion de la situation sécuritaire et sociale sont aussi constatées sous état de siège en Ituri, contrairement aux provinces de l’Ouest du pays où l’apport de ces derniers porte des fruits pour la cohabitation pacifique dans le conflit Teke-Yaka, expliquant qu’ils subissent des intimidations pour avoir dénoncé les maux et ont peur d’être traités faussement « opposants au Chef de l’État ».
En outre, elle fait un constat de « la perception de toutes les taxes dignes d’être payées aux frontières entre états » à la barrière « Apinaka » située dans le territoire d’Aru par les régies financières et les services de sécurité, où des documents délivrés sont parfois rejetés par les services étatiques de « BO », une entité se trouvant dans la province voisine du Haut-Uélé, accentuant la souffrance de la population sous état de siège.
Face aux aspects évoqués, la fondation AMG propose notamment :
- L’application de la décision du Chef de l’État portant sur l’allègement progressif et graduel des restrictions de l’état de siège ;
- La revalorisation de la justice civile pour s’occuper des dossiers n’ayant pas traits à la sécurité du pays et le désengorgement des prisons qui regorgent même des prévenus,
- L’allègement des taxes exorbitantes imposées aux opérateurs économiques en supprimant les barrières de perception par les militaires pour leur permettre de se focaliser sur la situation sécuritaire, et, celles de la DGRPI sur les routes menant aux champs.
- L’évaluation semestrielle de l’état de siège par le gouverneur et les administrateurs des territoires pour améliorer la situation sécuritaire et sociale, tout en y associant des leaders locaux.
Précisons que cette fondation réclame aussi l’asphaltage de la route Kengezi base-Bunia pour protéger le territoire d’Aru face aux menaces sécuritaires qui sévissent dans le territoire voisin de Mahagi.
Rédaction
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