Ituri : La société civile du Congo sollicite un regard particulier de Kinshasa sur la crise sécuritaire

La coordination provinciale de la société civile du Congo (en sigle SOCICO) appelle les autorités nationales de la RDC à jetter un regard particulier sur la situation sécuritaire dans la province de l’Ituri, caractérisée par la montée des violences depuis début février.

Dans un communiqué de presse paru ce dimanche 09 mars, Samuel Ukethi, coordinateur de cette structure, s’insurge contre la résurgence des conflits armés en Ituri à laquelle Kinshasa semble ne pas accorder un regard particulier pendant que des vies humaines périssent. Il déplore également le silence sur la présence de UPDF en Ituri, qui a occasionné des rumeurs et des tensions entre les communautés.

« Depuis le début du mois de février, le climat sécuritaire en Ituri a changé la donne avec l’arrivée de UPDF, des messages montrant les préparatifs de la guerre… Quelles que soient les communications de l’armée, la psychose reste grande, les écoles et commerces restent en alerte, les rumeurs gagnent du terrain. La chance d’écouter les uns et les autres se perd, la peur domine, la confiance entre les communautés se détériore de plus en plus », s’est-il indigné.

Samuel Ukethi appelle les autorités nationales à s’investir pour apporter des solutions à la crise exacerbée par des attaques des groupes armés locaux et des affrontements entre l’armée et la milice convention nationale pour la révolution populaire (CRP), un nouveau groupe armé ayant vu le jour au littoral du lac Albert dans la région de Nyamamba, à près de 20 kilomètres du centre commercial de Tchomia.

« La SOCICO tire la sonnette d’alarme pour demander aux autorités nationales d’avoir un œil regardant sur la situation de l’Ituri, qui ne semble pas être similaire à d’autres provinces du pays. Elle leur demande de clarifier la situation réelle à la population, tel que recommande l’article 24 de notre constitution : le peuple a droit à l’information », renchérit ledit communiqué.

En Ituri, la crise sécuritaire provoquée par la résurgence des violences dans le territoire de Djugu et des tensions entre les communautés suite à la présence des UPDF sont perçues comme deux facteurs qui provoquent la peur et la psychose dans la communauté. A ces jours, des leaders communautaires demandent au gouvernement national et provincial de mettre fin à la guerre de Djugu et de clarifier la vraie mission des UPDF dans le territoire de Mahagi et la ville de Bunia

Samuel Atido

Loading

LIRE AUSSI