RDC : Kinshasa accuse l’armée rwandaise de l’exécution sommaire d’une cinquantaine de civils à Goma

Le gouvernement congolais monte à nouveau au créneau face à la dégradation de la situation sécuritaire à l’Est du pays. Dans un communiqué publié ce samedi 12 avril, le ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières accuse l’armée rwandaise et ses alliés du M23/AFC d’être responsables d’une série de violences meurtrières entre le 5 et le 11 avril.

« L’armée rwandaise et ses supplétifs continuent de commettre des actes de violation de l’intégrité du territoire national, des assassinats, des tortures, des viols et des pillages », déplore Jacquemin Shabani, ministre de l’intérieur.

Le document officiel fait état d’un lourd bilan humain et matériel. Selon les autorités congolaises, 52 morts, parmi lesquels un malade tué par balle à l’Hôpital de Kyeshero, ont été enregistrés à Goma. À cela s’ajoutent 297 cas d’assassinats et d’exécutions sommaires, 72 cas de viols, des centaines de disparus, 146 cas de tortures corporelles et le pillage de plus de 2 000 vaches et véhicules.

Le ministère de l’intérieur souligne aussi la destruction des infrastructures sanitaires dans le territoire de Walikale, avec des attaques ciblant notamment l’Hôpital Général de Kibua, les centres de santé de Kibat, Kashebere, Ruvungi et Lubonga, et l’instauration d’une administration parallèle dans le Nord et Sud Kivu.

Face à cette violation flagrante des instruments internationaux, Kinshasa appelle la communauté internationale à une réaction urgente.

« Ces faits violent la charte de l’ONU, l’acte constitutif de l’Union Africaine ainsi que la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies », insiste le gouvernement, qui réclame justice en faveur des victimes.

Pour rappel, les villes de Goma et Bukavu sont actuellement contrôlées par les rebelles du M23 et leur supplétif, qui ont organisé des administrations parallèles à celle de l’État congolais.

Cédric Kalombo

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