La ville de Kinshasa fait face à une montée désordonnée et illégale des tarifs de transport en commun, une situation qui suscite la colère chez les usagers. Ces derniers tirent la sonnette d’alarme sur une réalité qui, selon eux, fragilise davantage les budgets domestiques déjà précaires.
Malgré l’existence d’une grille tarifaire officielle fixée par l’hôtel de ville, celle-ci semble ignorée, voire méprisée par de nombreux conducteurs. Les passagers rapportent que les prix varient sans préavis, d’un arrêt à l’autre, et souvent au gré des humeurs ou des conditions climatiques.
« Le transport en commun est devenu un casse-tête. Nous ne savons pas à quel saint nous vouer », déplore Josué Bamua, rencontré à l’arrêt de la 7ᵉ rue dans la commune de Limete, interrogé par l’ACP.
Cette instabilité tarifaire plonge les familles dans l’incertitude et désorganise leur quotidien. Les travailleurs, les élèves et autres usagers réguliers se retrouvent souvent contraints de revoir leur budget journalier à la dernière minute. « Des révisions à répétition du coût de transport en commun déstabilisent plusieurs ménages obligés de faire déplacer quotidiennement leurs membres », souligne Josué Bamua.
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Certains dénoncent aussi le silence des autorités urbaines, accusées de laxisme face à cette situation. Si des efforts avaient été entrepris dans le passé pour réguler le secteur, ils semblent aujourd’hui inefficaces. La dernière grille tarifaire de l’hôtel de ville est foulée impunément aux pieds. Elle est même un mythe dans l’opinion.
Les transporteurs, de leur côté, justifient parfois cette hausse par la cherté du carburant et le coût élevé de l’entretien des véhicules. Mais pour les usagers, ces arguments ne tiennent pas face à l’absence de toute transparence et coordination.
« Ce que nous demandons, ce n’est pas la gratuité, mais un minimum de respect des règles établies », insiste un autre passager à l’arrêt Victoire.
Face à cette crise, plusieurs voix s’élèvent pour exiger l’intervention des autorités municipales et nationales. Les usagers espèrent notamment un renforcement du contrôle sur le terrain, ainsi qu’un dialogue inclusif entre le gouvernement, les transporteurs et les représentants des consommateurs pour mettre fin à ce chaos tarifaire devenu insupportable.
Cédric Kalombo
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