Des sources encore à recouper indiquent qu’un militaire des FARDC a tiré à bout portant sur six civils l’après-midi de ce vendredi 14 mars, près de l’aéroport Murongo de Bunia. Bilan provisoire : quatre morts sur le champ, dont deux étudiants de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales de Bunia (ISTM/Bunia en sigle) et deux blessés graves admis aux soins intensifs dans une structure sanitaire de la place.
La vraie raison de cette fusillade n’est pas encore connue ; la rédaction de BI24 creuse pour en savoir plus.
Suite à cette tragédie, David Mputu, président de l’Association nationale des parents d’élèves et d’étudiants du Congo (ANAPECO en sigle), tout en dénonçant cet acte ignoble, appelle à la sécurisation des parents et étudiants du Congo.
« Je suis navré, désolé et déçu. Nous, en tant que parents, devons enregistrer des décès chaque jour. Aujourd’hui, il y a ce cas de fusillade. Je me demande vraiment si le gouvernement peut protéger les enfants. S’il est incapable de nous protéger, qu’il protège au moins nos enfants. L’État doit garantir la sécurité aux enfants qui partent à l’école à tous les niveaux : maternelle, primaire, secondaire et universitaire. C’est une obligation pour l’État congolais », s’est-il plaint.
À lui d’ajouter :
« Si le gouvernement est incapable de protéger nos enfants, l’ANAPECO, section de l’Ituri, va ordonner le retrait de nos enfants des institutions, jusqu’à ce que la sécurité nous soit garantie. Nous ne pouvons pas livrer nos enfants à la boucherie, à la merci des armées, parce que nous envoyons nos enfants aux études. S’il n’y a pas de sécurité pour nos enfants, tant mieux de les garder ou de mourir avec eux dans la rue », poursuit David Mputu, président de l’ANAPECO/Ituri.
Cette situation survient en pleine période d’instabilité et d’insécurité criante en Ituri, alors que l’armée ougandaise (UPDF) fait son entrée dans la région pour renforcer les FARDC dans leur lutte contre les groupes armés locaux et étrangers.
Le militaire incriminé a été arrêté par les services compétents, et selon certaines sources, une audience en flagrance aurait été organisée, mais interrompue suite aux menaces des étudiants de l’ISTM/Bunia et des membres des familles touchées.
Abdoul Lazo Jérémie