RDC : Thomas Lubanga et Yves Kahwa Panga au point de ne plus faire la politique (Analyse)

Thomas Lubanga Dyilo, condamné autrefois par la Cour Pénale Internationale pour des crimes graves contre l’humanité commis en Ituri entre 1997 et 2002, et Yves Kahwa Panga Mandro alors ancien chef rebelle condamné par la cour militaire de Kisangani pour des faits similaires, risquent de ne plus faire ou exercer des fonctions politiques en RDC.

Invalidités par la CENI à deux reprises dont à la législative nationale, ensuite provinciale alors que proclamés élus députés provinciaux, les deux grandes figures emblématiques de l’Ituri se sont vus remplacés par d’autres personnes de leurs partis politiques.

Il s’agit de Mboma Babanilau Faustin du MLC qui remplace le sieur Yves Kahwa Panga Mandro à la circonscription électorale d’Irumu et de Kaswara Tahigwomu Pele du regroupement politique A2R qui prend désormais la place de Thomas Lubanga Dyilo Jean Chrysostome pour la circonscription électorale de Bunia-Ville.

Ces invalidations sont en vertu de l’article 10 de la loi électorale qui stipule :

« Sont inéligibles : les personnes privées de leurs droits civils et politiques par décision judiciaire irrévocable; les personnes condamnées par décision
judicaire irrévocable pour crimes de querre, crime de génocide et crimes contre l’humanité ; les personnes condamnées par un jugement irrévocable du chef de viol, d’exploitation illégale des ressources naturelles, de corruption, de détournement des deniers publics, d’assassinat, des tortures, de banqueroute et les faillis;… » pour ne citer que celles-là.

Dénotent l’effacement de ces deux leaders dans la sphère politique en République Démocratique du Congo.

Certains analystes parlent de deux poids deux mesures car, d’autres personnes ayant commis les mêmes faits et condamnés par les cours et tribunaux exercent des hautes fonctions politiques au pays et ne sont pas inquiétées. Pourquoi seulement l’épée de damoclès est tombée sur ces deux anciens chefs rebelles ? D’aucun se pose des questions !

Des analystes qui réclament l’anonymat vont très loin jusqu’à parler de la complicité de certains fils de l’Ituri, des politiciens « peureux » craignant la présence de ces deux géants dans la sphère politique pour ne pas se voir effacer, selon eux.

A noter que Yves Kahwa Panga a introduit un recours en contestation de son invalidation par la CENI, au niveau de la cours d’appel de l’Ituri pour être rétabli dans ses droits. La décision juridique est toujours attendue à l’ère actuel.

Rédaction

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