Le Conseil syndical pour l’émergence des travailleurs (COSET) a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme, ce mercredi 14 mai, en organisant une manifestation devant le bureau de la ministre d’État en charge de l’Éducation nationale et de la Nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu. Le syndicat entendait dénoncer la désactivation injustifiée de milliers d’enseignants des listings de paie, ainsi que les irrégularités constatées dans les recrutements récents à la DINACOPE.
Alors que le sit-in se déroulait de manière pacifique, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants. Selon Ir Méliès Ndelo, secrétaire général du COSET, plusieurs syndicalistes ont été brutalisés.
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« Nous avons été violemment réprimés par la police devant le bureau de la ministre », a-t-il affirmé. Malgré cette tension, la délégation syndicale a été reçue par Raïssa Malu peu après l’incident.
Au cours de cette rencontre, le COSET a exprimé son indignation face au paiement de nouveaux agents recrutés « de manière abusive » à la DINACOPE en janvier et février dernier.
« Nous avons dénoncé le recrutement frauduleux pendant que plus de 50.000 agents NP et NU restent non payés et non mécanisés par l’État », a souligné Ir Méliès Ndelo.
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Le syndicat a également soulevé la problématique de la désactivation des enseignants du fichier de paie sans notification préalable. « Cette mesure n’a aucun fondement légal dans le code de la DINACOPE », a martelé le secrétaire général du COSET. Il a rappelé que ces suspensions arbitraires mettent en péril les moyens de subsistance des milliers de familles.
Le COSET a réitéré sa demande de réactivation immédiate des enseignants désactivés et a appelé à une réforme en profondeur du processus de mécanisation et de paie dans le secteur éducatif. Pour le syndicat, ces dysfonctionnements risquent de perturber gravement le calendrier scolaire national. Dans l’attente d’une réponse de la ministre, le syndicat sollicite désormais l’implication directe du président de la République.
« Nous appelons le chef de l’État, Félix Tshisekedi Tshilombo, à se saisir personnellement de ce dossier crucial pour l’avenir de l’éducation en RDC », a-t-il plaidé.
Pour rappel, cette mobilisation du COSET, bien que rapidement dispersée par la police, s’inscrit dans une série d’actions syndicales visant à défendre les droits des enseignants congolais et à réclamer plus de transparence dans la gestion des ressources humaines au sein de l’administration publique.
Cédric Kalombo
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