La Coordination provinciale de la Société Civile du Nord-Kivu a publié une déclaration exprimant sa vive inquiétude face à un conclave politique récemment tenu par des acteurs proches de l’ancien président Joseph Kabila, avec le soutien présumé du gouvernement kényan. Dans une déclaration rendue publique ce samedi 25 octobre 2025, cette organisation indiquent que les discussions à huis clos auraient pour objectif de relancer le mouvement armé M23 sous une nouvelle appellation, au mépris des efforts diplomatiques en cours.
La Société Civile accuse le Kenya d’être devenu la « maternité politique » du groupe rebaptisé TAFCM23, qu’elle considère comme responsable de la déstabilisation armée dans l’Est de la République démocratique du Congo. Elle reproche à Nairobi d’avoir offert un cadre de coordination aux instigateurs de la violence, sans égard pour les souffrances des populations du Nord-Kivu.
L’organisation alerte l’opinion nationale et internationale sur les implications de ces réunions secrètes. Elle estime que la création annoncée de TAFCM23 vise à contourner les mécanismes diplomatiques, notamment la mise en œuvre de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU, tout en poursuivant les hostilités sous une apparence trompeuse. Elle évoque également une recrudescence des recrutements forcés dans la région.
La Société Civile déplore l’absence de toute mention des crimes de guerre, du génocide et des souffrances endurées par les populations congolaises dans les échanges du conclave. Elle critique également le manque de condamnation explicite de l’occupation militaire du territoire congolais par le Rwanda, pourtant reconnue officiellement.
La déclaration précise que M. Bienvenu Matumo, présenté comme représentant de la société civile lors du conclave, n’a ni mandat ni qualité pour engager cette dernière. Sa participation est qualifiée d’usurpation grave, rejetée catégoriquement par la Coordination provinciale.
En réaction, la Société Civile du Nord-Kivu appelle les citoyens congolais à se désolidariser des acteurs politiques impliqués dans ce processus. Elle exhorte les autorités nationales et les services de sécurité à renforcer leur vigilance face à ce qu’elle considère comme une tentative d’infiltration institutionnelle. Elle recommande également la suspension immédiate des relations diplomatiques avec le Kenya, en attendant une évaluation objective de sa posture.
Enfin, la Coordination provinciale réaffirme son engagement aux côtés des populations du Nord-Kivu et sa détermination à défendre la souveraineté nationale et la dignité du peuple congolais.
Justin Mupanya
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