Lubumbashi : les vendeurs de voitures dénoncent une décision précipitée de la mairie

La décision de la mairie de Lubumbashi Au Haut -Katanga, vient d’interdire la vente de véhicules le long des principales artères de la ville suscite une vive polémique parmi les commerçants concernés. Si les autorités vantent une action pour restaurer l’ordre urbain, les vendeurs, eux, dénoncent une mesure brutale qui met en péril leur gagne-pain.

« On nous chasse sans aucune solution réaliste. Les clients ne vont pas dans les zones éloignées qu’on nous propose », déplore Joseph, un vendeur établi depuis des années dans le quartier Kenya. Comme lui, de nombreux commerçants s’indignent face à ce qu’ils considèrent comme une opération menée sans concertation ni préparation suffisante.

La mairie, de son côté, se veut ferme. Le maire ad intérim, Patrick Kafwimbi, a annoncé mercredi 21 mai l’interdiction formelle de toute vente de véhicules en dehors des espaces désignés par la municipalité.

« Cette mesure vise à rendre la ville plus propre, plus fluide et mieux organisée », affirme un proche du maire. L’opération s’inscrit dans un programme plus large de réaménagement urbain.

Depuis plusieurs mois, les avenues Lumumba, Kamanyola et d’autres axes névralgiques étaient encombrées de véhicules en exposition, gênant piétons et automobilistes.

« C’était devenu invivable. Même marcher devenait dangereux », témoigne Chantal, habitante du quartier Katuba. Pour beaucoup de Lushois, la situation nécessitait une intervention.

Mais les vendeurs estiment que la solution adoptée risque de tuer leur activité.

« On ne peut pas vendre dans des zones désertes. C’est notre travail qui est en jeu », insiste un autre commerçant. Certains réclament un délai ou une meilleure réorganisation des sites de vente, avec un minimum d’infrastructures.

Malgré la grogne, la mairie ne compte pas fléchir. Des descentes inopinées sont annoncées pour faire respecter la décision.

« Les récalcitrants s’exposent à la confiscation de leurs véhicules ou à de lourdes amendes », avertit un agent municipal. Le bras de fer entre autorités et commerçants ne fait sans doute que commencer.

Cédric Kalombo

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