Le Photo-Journaliste Thierry Banga Lole, caméraman et opérateur de prise des sons à la station provinciale de la RTNC/Ituri a été lâchement abattu par des hommes armés non autrement identifiés dans la nuit du dimanche à ce lundi, 29 décembre 2025 dans son domicile aux environs de 1 heure du matin (heures locales).
Acte qualifié d’une atteinte grave à la liberté de presse et au droit fondamental à l’information par le Collectif des Journalistes de l’Ituri (CJI en sigle), qui exige des enquêtes sérieuses et indépendantes mais aussi la sécurisation des Journalistes par des services compétents.

« Face à cette situation alarmante, le Collectif des Journalistes de l’Ituri exige des enquêtes crédibles et indépendantes afin d’identifier les auteurs et commanditaires du crime ayant entraîné la mort tragique de Thierry Banga Lole pour qu’ils répondent de leurs actes devant la justice. Nous appelons également les autorités provinciales, sécuritaires et judiciaires à garantir la protection effective des Journalistes dans l’exercice de leur métier. A cela doit s’ajouter le respect strict de la liberté de presse et l’intégrité des professionnels des médias en Ituri » comme on peut lire dans le communiqué de cette structure regroupant des professionnels des médias de l’Ituri.
Et de poursuivre :

« Nous interpellons les organisations nationales et internationales de défense des droits humains et de la liberté de presse à se saisir de cette situation afin que les auteurs de ce crime soient effectivement arrêtés et sanctionnés conformément à la loi » poursuit ce communiqué.
Cette position du Collectif des Journalistes de l’Ituri (CJI) est également appuyée par d’autres structures des Journalistes telle que « Journaliste en danger » (JED) qui demande une enquête sérieuse.

« Journaliste en danger exprime sa profonde indignation et demande aux autorités compétentes d’ouvrir une enquête sérieuse afin d’élucider les circonstances de cet assassinat qui n’a pas l’air d’un simple crime crapuleux, mais d’une attaque ciblée d’un journaliste pour ce qu’il était » décrit une dépêche de JED parvenue à la rédaction de Bunia-info24.net
Pour l’Union nationale de la presse du Congo, UNPC sous-section d’Aru, c’est depuis l’instauration de l’état de siège en Ituri que la sécurité des journalistes se dégrade davantage.

« Depuis l’avènement de l’État de siège en province de l’Ituri, les menaces auxquelles font face les Journalistes dans l’exercice de leur profession sont multiples, en l’occurrence : violences, intimidations, enlèvement, meurtre, prise en otage, harcèlement, détention arbitraire, torture et autres. Nous exprimons nos inquiétudes face à la montée de ces actes et violences physiques contre des Journalistes et mettons le gouvernement provincial devant sa responsabilité de protéger les Journalistes à travers les 5 territoires de l’Ituri dont Irumu, Mambasa, Aru, Mahagi et Djugu » déclare Etsoni Ondoa Isaac, Président de la sous-section de l’UNPC/Aru.
Rappelons qu’il y a de cala quelques jours seulement, le journaliste Moïse Ulng’u de la radio Candip et de la voix de l’Ituri a été dépouillé par des militaires FARDC de l’unité Tigre alors qu’il regagnait son domicile après avoir présenté le journal vespéral à la radio Candip. Son téléphone et l’argent ont été emporté. À cela s’ajoute l’agression récente du journaliste Serge Karba de la RTNC par des hommes armés non autrement identifiés également dans son domicile où il a échappé à la mort et s’est vu blessé à la machette à son bras.
Ces actes répétés constituent une violation manifeste des principes fondamentaux de la liberté de presse et de la sécurité de journalistes en Ituri.
Eu égard à ce qui précède, après une réunion d’urgence tenue ce lundi, 29 décembre et une descente au gouvernorat de l’Ituri, les Journalistes de Bunia ont décrété trois journées sans information à partir de ce mardi, 30 décembre suivie d’une journée sans radio. Une décision qui est censée être applicable à travers toute la province de l’Ituri pour ainsi exprimer leur ras-le-bol face aux actes ignobles posés contre eux, pour le cas échéant, l’assassinat du Photo-Journaliste Thierry Banga Lole.
Rédaction
![]()
- Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook
- Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X
- Cliquer pour envoyer un lien par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre) E-mail
- Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) LinkedIn
- Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) X
- Cliquez pour partager sur Pinterest(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Pinterest
- Cliquez pour partager sur Telegram(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Telegram
- Cliquez pour partager sur WhatsApp(ouvre dans une nouvelle fenêtre) WhatsApp














