Journée mondiale des toilettes : REMED rappelle la nécessité de doter les établissements scolaires des latrines hygiéniques et adéquates

Le Réseau des Médias pour le Développement (REMED en sigle) rappele la nécessité pour les gestionnaires d’écoles, le gouvernement et toute la communauté, à doter les établissements scolaires des lattrines (toilettes) hygiéniques et adéquates, offrant également une aisance et inclusion aux personnes vivant avec handicap ainsi qu’à la jeune fille. C’était à l’occasion de la célébration de la journée mondiale des toilettes, le mardi, 19 novembre 2024.

Il est curieux de contacter que cette journée mondiale des toilettes n’attire pas encore la curiosité de plusieurs personnes et reste ignorée par plusieurs couches de la population. Elle passe souvent inaperçue au sein de la communauté, c’est également le constat réalisé par le Réseau de Médias pour le développement, REMED/Ituri via son Chef d’antenne ai à Bunia et estime que les femmes et les enfants sont les plus exposés.

En effet, dans son message à l’occasion de cette journée, mardi 19 Novembre 2024, partant de la réalité dans les différentes communautés, selon les experts de la santé publique, une personne passe en moyenne 3 ans de sa vie dans une toilette. Cette moyenne a été calculée auprès d’une personne ayant vécue 58 ans sur terre.

Une femme a ses règles pendant 3 500 jours, donc près de 117 mois de règles soit 9 ans et demi durant sa vie, en raison de 58 ans.

En Afrique, révèle le chercheur, une fille sur 10 manque l’école (s’absente) quand elle a ses règles. Donc, environ une semaine des cours que la jeune fille va louper par mois, soit 2 mois ratés durant l’année scolaire.

Ces problèmes résultent d’une insuffisance des toilettes hygiéniques et adéquates, surtout en milieu scolaire. Le même défi est décrié au sein de la communauté.

Pourtant, l’enfant ou toute autre personne, a droit de vivre dans un environnement sûr et sain.Malheureusement, à l’absence des toilettes conformes, la manière alternative de se soulager pour les individus engendre des conséquences incalculables, par manque d’équilibre où on veut le faire, prévient les chercheurs.

De son côté, le Chef de Travaux Muhindo KatirisaA Jaspe, chércheur de son état, reconnait que certaines écoles fournissent quand même quelques efforts en construisant des latrines. Cependant, beaucoup restent à faire, surtout en province du Nord Kivu et Ituri, a-t-il fait savoir.

« En fait, l’inclusion des personnes vivant avec handicap en milieu scolaire, suppose aussi la construction des latrines adaptées à cette catégorie des personnes. Aussi, la période menstruelle pour les filles, ne devrait pas affecter les études de celles-ci, par manque des infrastructures adaptées. Il est déplorable que nombreux cas d’abandons, aient été enregistrés suite à ce problème. Bref, l’école doit avoir des latrines, d’urinoirs, des salles de bain suffisantes avec accès aux zones séparées avec installations pour laver et sécher leurs serviettes de l’hygiène menstruelle à l’école » a confié le chercheur.

Comme solution, le chef de travaux Muhindo Katirisa Jaspe recommande ce qui suit :

« Que les assises des organes de cogestion des écoles, c’est-à-dire, le comité des parents, les conseils de discipline, centrent aussi leur débat sur la construction des latrines adéquates, gage pour une bonne éducation des apprenants. Le gouvernement a aussi une grande part de responsabilité pour l’amélioration de ces conditions. Ceci aura des répercussions positives non seulement sur la santé des enfants mais aussi sur toute leur vie  » poursuit-il.

Sachez que le domaine de recherche du CT Muhindo Katirisa Jaspe, chercheur à l’Enseignement Supérieur et Universitaire, est la gestion des organisations de santé, avec la spécialisation dans le Management des services de santé.

Rédaction

Loading

LIRE AUSSI