Ituri : Une trentaine de personnel pénitentiaire et sanitaire outillés en suivi et prise en charge de santé des détenus

Le comité international de la croix-rouge (CICR) Bunia a renforcé les capacités des prestataires pénitentiaires et sanitaires en suivi et prise en charge hollistique de la santé des détenus. L’activité a duré trois jours, soit du lundi 16 au mercredi 18 septembre

À Bunia, ce sont des prestataires pénitentiaire et sanitaire de la prison centrale de Bunia et autres qui ont été ciblés pour ce renforcement des capacités qui vise l’amélioration des conditions des détenus qui traversent d’énormes difficultés et défis liés à leurs conditions de leur détention.

Pour docteur Elias SAADE, chargé du programme de santé en détention en RDC au CICR, ce renforcement des capacités rentre dans le cadre de la protection et de l’assistance des personnes affectées par les conflits armés, mandat même du CICR.

« Cet atelier vise à outiller les personnes qui travaillent dans le milieu carcéral avec les méthodes pour analyser et suivre la situation de la santé des personnes privées de liberté. Nous nous efforçons de prévenir la souffrance par la promotion et renforcement des principes humanitaires universels. Notre soutien aux autorités vient dans le cadre d’analyser la situation actuelle et de proposer la réponse conformément aux normes internationales par rapport aux soins appropriés à donner aux personnes privées de liberté », a-t-il dit.

Suite au déficit observé par rapport aux soins donnés aux personnes privées de liberté de la prison centrale de Bunia, docteur Willy, représentant de chef de division provinciale de la santé Ituri dans cet atelier promet remonter les défis relevés, pour que des solutions idoines soient retrouvées.

« Pendant les 3 jours, on a compris que il y a un déficit par rapport à la dénomination de la structure qui fonctionne au sein de la prison centrale et pourtant on a un personnel fortement renforcé, 9 médecins et 7 infirmiers, mais le statut de la structure demeure toujours au niveau primaire c’est à dire au niveau de centre de santé. Les défis sont majeurs et les besoins sont importants. Notre souhait est que le plateau technique des soins soit renforcé et de définir correctement la dénomination. Et donc, tous les défis sanitaires de cette structure sanitaire de la prison centrale seront analysés et traités au niveau de tous les échelons pour qu’on trouve une solution définitive « , renchérit-il.

Un renforcement des capacités qui tombe à point nommé selon le directeur de cette maison carcérale, qui indique que cela contribuera également pour l’amélioration des conditions de la détention des personnes.

« C’est juste pour améliorer les conditions de détention et puis maintenir à bon état de santé les détenus pour éviter le cas des maladies et des décès », a dit le lieutenant-colonel Camille Nzonzi, Directeur de la prison centrale de Bunia.

Le VIH/SIDA, la tuberculose avec une quarantaine des cas déjà, la diarrhée et la malaria sont parmi les maladies qui font rage ce dernier temps au sein de cette maison carcérale.

Il sied de préciser que le CICR soutient régulièrement cette prison en intrants médicaux.

À ces jours, la prison centrale de Bunia compte 2401 détenus alors qu’elle a été construite pour une capacité d’accueil de 500 détenus seulement. Un surpeuplement qui laisse également la brèche à des contaminations des diverses maladies.

Abdoul Lazo

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