La problématique de desserte en eau pose un sérieux problème en province de l’Ituri. Sur l’ensemble de la province, seul 5% de la population a accès à l’eau de qualité, selon un rapport du bureau des ressources hydrauliques, poussant des milliers d’habitants à recourir aux eaux de forage pour pallier le manque d’eau.
Craignant les conséquences de la consommation de l’eau impropre, Benjamin Liringa, un expert en hygiène, eau et assainissement (wash), décourage la prolifération des eaux de forage à cause des conséquences négatives qu’elles présentent dans le futur.

« Je décourage, à une avenue, que chaque parcelle ait le point d’eau parce que nous sommes en train de nous attaquer à notre aquifère pour la génération future », a-t-il déclaré au cours d’une interview accordée à Bunia-info24.net, à l’occasion de la journée mondiale de l’eau célébrée le 22 Mars de l’année.
A l’en croire, la prolifération des eaux de forage touche la nappe aquifère avec comme conséquence, au bout de 50 vers 100 ans, il y aura pas d’eau suffisant sous le sol, ce qui aura alors des conséquences pour les générations futures.
Il demande aux propriétaires des eaux de forage de les soumettre en examen pour améliorer leurs qualités.
« A toute personne qui a des points d’eau dans sa parcelle, de pouvoir contre-vérifier la qualité avec les services de l’Etat avant l’usage », a-t-il recommandé.
Au delà de la contre-vérification, il propose la canalisation des moyens affectés dans le domaine d’eau pour faire un front commun, et à l’État, de créer des grands sites de captage d’eau pour résoudre le problème de l’insuffisance d’eau.
Dans certains quartiers de la ville de Bunia, plus de 70% de la population sont desservies en eau de forage, conséquence de l’insuffisance d’eau fournie par la regideso. Peu importe la qualité, la population n’ayant pas d’autres choix s’en sert pour la boisson et les activités ménagères.
Samuel Atido