Dans un climat de vives spéculations entourant l’accord de paix signé à Washington entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, est montée au créneau pour éteindre les inquiétudes. « S’il y avait eu bradage, s’il s’agissait justement de vendre, comme certains le disent, nos ressources au prix de la paix, ce n’est pas ce que nous avons fait aujourd’hui », a-t-elle affirmé lors d’une intervention à la RTNC, samedi 28 juin.
La cheffe de la diplomatie congolaise a tenu à souligner que le document signé est exclusivement axé sur les aspects politiques et sécuritaires.
« Aujourd’hui, nous avons signé un accord de paix dans lequel il n’y a aucune provision sur les questions économiques, sur les questions de minerais stratégiques », a-t-elle clarifié, mettant en garde contre toute interprétation erronée susceptible de remettre en cause la souveraineté économique de la RDC.
L’objectif de cet accord, selon la ministre, est de créer un climat propice à la reconstruction nationale et à la relance. « Cet accord est très clair. Il prévoit justement la fondation d’un environnement propice dans lequel on peut aussi envisager un retour, si vous voulez, d’investisseurs, où l’on peut aussi envisager une économie plus dynamique », a-t-elle déclaré, soulignant le lien indissociable entre paix et développement durable.
En réponse aux critiques, Thérèse Kayikwamba invite à une lecture attentive et complète du texte officiel. « Nous venons à peine de signer cet accord. Je pense que dans les prochains jours, nous allons tous avoir l’occasion de lire l’entièreté de cet accord, qui est aussi accessible de manière libre », a-t-elle rappelé, en indiquant que le document peut être consulté sur le site du département d’État américain.
Parmi les priorités immédiates contenues dans l’accord, la ministre a insisté sur le retrait des forces étrangères illégitimes présentes dans l’est du pays. « Je veux mettre le focus sur le départ de troupes étrangères qui n’auraient jamais dû être en République démocratique du Congo », a-t-elle martelé, avant d’ajouter que le texte prévoit aussi des mécanismes humanitaires pour les zones affectées comme Goma, Rutshuru ou Masisi. Elle conclut en évoquant l’objectif ultime de l’accord : « La question que nous avons toujours placée au centre de nos négociations, c’est : comment créer, à travers cet accord, des conditions plus dignes pour nos populations ».
Cédric Kalombo
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