Le Projet Star Est, dans sa composante 2 axée sur la réintégration à base communautaire des personnes affectées par des conflits armés, a lancé ce jeudi, 06 Novembre les travaux de réhabilitation de 99 kilomètres de desserte agricole en Ituri.
Une réhabilitation qui va relier au moins quatre chefferies d’Irumu et de Djugu facilitant ainsi la cohésion sociale des populations. Il s’agit de la chefferie de Basili vers celle de Walendu Bindi pour le tronçon : Kombokabo – Songolo – Bavi -Tchekele dans le territoire d’Irumu, long de 49 kilomètres et de la chefferie de Babelebe vers celle de Bahema Nord pour le tronçon Solenyama – Largu dans le territoire de Djugu, long de 50 kilomètres.

Il sied de préciser que cette cérémonie du lancement à été présidée par le Gouverneur militaire de la province de l’Ituri, le Lieutenant Général Luboya N’kashasa Johnny, à Makambo, une entité de la chefferie des Basili, dans le territoire d’Irumu à plus ou moins 20 kilomètres de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. Le patron de l’Exécutif provincial de l’Ituri a indiqué que le début de ces travaux s’inscrit dans la stratégie nationale de lutte contre le chômage et la pauvreté.
« Ceci est une réponse concrète à la problématique du chômage et de la pauvreté de la population, car il y a création d’emploi et désenclavement de plusieurs zones de production qui seront désormais rapprochées des marchés grâce à l’ouverture de ces passerelles qui constituent un développement et une prospérité des peuples vivant les différentes chefferies qui seront touchées par ce projet. Aux communautés concernées, nous leur demandons de s’approprier ce projet qui est un symbole d’un avenir meilleur » a indiqué le Gouverneur militaire de l’Ituri, dans son mot de circonstance lors du lancement de ces travaux.
Un projet qui utilise également les ex-combattants comme main-d’œuvre en vue de faciliter leur réinsertion socio-économique, rapporte Steve Sengida, coordonnateur du Projet Star EST en Ituri.

« Ce projet va améliorer la cohésion sociale, la paix, la sécurité, la fluidité des personnes ainsi que leurs biens, l’accessibilité des milliers jadis enclavés. 25% de notre main-d’œuvre sont constituées des ex-combattants en vue de faciliter leur réinsertion dans la communauté » a-t-il mentionné.
Rappelons que la mise en œuvre de ce Projet Star Est dans sa composante « Travaux à haute intensité à main-d’œuvre, THIMO » sera effectuée par l’entreprise JERMA qui l’exécute avec un total de 1500 travailleurs composés de main-d’œuvre locale et des ex-combattants, avec une participation active de 50% des femmes.
Occasion pour les administrateurs de ces deux territoires (Irumu et Djugu) présents à cette cérémonie, d’appeler les autres miliciens qui détiennent encore les armes, de les déposer en vue de profiter également à des tels projets de stabilisation, de réintégration à base communautaire et de relevement pour leur autonomisation saine et la prise en charge correcte de leurs dépendants sans faire couler du sang.
Un projet qui va contribuer à la relance socio-économique des entités concernées et à l’autonomisation de la population locale qui est utilisée comme main-d’œuvre pour la matérialisation de ce projet.
Rédaction
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