Le village de Ntoma, situé dans le groupement Malambo, secteur de Ruwenzori, territoire de Beni, joue un rôle clé dans la filière cacaoyère du Nord-Kivu. Chaque semaine, cette localité de plus de 3 000 habitants produit près de 10 tonnes de cacao, selon des sources communautaires. Pourtant, malgré cette contribution importante à l’économie locale, Ntoma reste cruellement dépourvu des infrastructures sociales de base, dénonce la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC).
Selon les témoignages recueillis sur place, le village ne dispose ni d’école, ni de structure de santé, ni d’accès à l’eau potable. Il est également privé de routes praticables, de marché local, de couverture mobile et même d’espaces communautaires. Une situation paradoxale pour une localité aussi productive.
Mumbere Meleki Mulala, coordonnateur de la NSCC dans le secteur de Ruwenzori, tire la sonnette d’alarme. « Ce village produit énormément de cacao, mais n’a même pas une école ou un centre de santé. C’est une injustice sociale criante », déplore-t-il.
Dans une déclaration faite à la presse, il appelle les autorités à réagir rapidement face à ce qu’il qualifie d’abandon institutionnel. « Nous ne pouvons pas continuer à produire pour enrichir le pays sans bénéficier du minimum vital. Les autorités doivent agir pour que Ntoma bénéficie d’écoles, d’infrastructures sanitaires et soit enfin désenclavé », a-t-il insisté.
Le manque d’infrastructures pousse les habitants à se déplacer régulièrement vers les centres urbains de Beni, Bulongo, Mutwanga, Lume ou Bashu pour se soigner, étudier ou accéder aux services de base.
La société civile plaide pour une politique de développement rural plus équitable, à la hauteur du potentiel économique de ce village. Elle demande notamment la construction d’écoles et de centres de santé, la réhabilitation des routes d’accès, le raccordement au réseau mobile ainsi que la création d’espaces communautaires et de marchés pour soutenir l’économie locale.
Ce cri d’alarme relance une fois de plus la question du développement équilibré en République Démocratique du Congo, où de nombreuses zones rurales, bien que productives, restent reléguées au second plan.
Justin Mupanya, correspondant à Beni
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