Une vive controverse enfle depuis le dimanche 15 juin en République démocratique du Congo autour d’un prétendu massacre de 318 civils à Moba, dans la province du Tanganyika. Relayée massivement sur les réseaux sociaux, cette information a provoqué une onde de choc dans l’opinion publique, avant d’être formellement démentie par les Forces armées de la RDC (FARDC), qui dénoncent une instrumentalisation de la rumeur.
L’origine de cette vive émotion remonte à une déclaration du président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, lors d’une séance plénière. Il faisait état d’une attaque meurtrière attribuée à une milice locale dans cette région enclavée du sud-est du pays. Ce propos, aussitôt amplifié sur les plateformes numériques, a semé l’émoi au sein de la population et suscité de vives réactions au sein de la classe politique.
Réagissant officiellement ce lundi 16 juin, le porte-parole des FARDC a affirmé qu’aucun incident sécuritaire n’avait été enregistré à Moba entre le 14 et le 15 juin. « Il n’y a eu ni attaque ni déplacement massif de population à cette période », a-t-il précisé, qualifiant les accusations de « fausses et sans fondement ». Il a souligné la nécessité de s’en tenir aux faits vérifiés, notamment dans un contexte sécuritaire aussi volatile que celui de l’est du pays.
Pour les FARDC, la propagation de telles allégations n’est pas anodine. L’institution militaire craint qu’une telle désinformation alimente des tensions communautaires et compromette les efforts en cours pour stabiliser la région.
« Ces rumeurs peuvent nourrir la peur et la division. Il est impératif que les leaders d’opinion fassent preuve de responsabilité », a insisté le porte-parole.
Située dans une zone difficile d’accès, le territoire de Moba reste confronté à une insécurité chronique, marquée par la présence sporadique de groupes armés. Dans ce contexte, les autorités militaires affirment suivre de près la situation sur le terrain et appellent à ne pas « jeter de l’huile sur le feu », invitant les acteurs politiques à plus de retenue dans leurs déclarations.
Cédric Kalombo
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