La tension monte à nouveau dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Ce mercredi, un bateau de guerre lourdement armé, attribué au mouvement rebelle M23, a été aperçu pour la première fois à Vitshumbi, sur le lac Édouard, avant de se diriger vers Lunyasenge.
Selon les informations recueillies par l’ASBL Badilika Droits Humains, deux instructeurs spécialisés dans la conduite de navires de guerre, accompagnés de jeunes recrues, se trouvaient à bord. L’organisation signale que le M23 serait en train de mettre en place une section marine de guerre, dans une tentative manifeste de militariser le lac Édouard. Cette zone revêt un enjeu stratégique majeur pour les communautés locales ainsi que pour l’ensemble du bassin du Nil.
Cette militarisation représente, selon Badilika :
- une violation flagrante de la souveraineté de la RDC ;
- une menace directe pour les populations civiles, les pêcheurs artisanaux et les éco-gardes du Parc National des Virunga ;
- une provocation militaire ouverte, en contradiction avec les engagements internationaux en faveur de la paix.
L’organisation s’inquiète également de l’inefficacité des processus diplomatiques en cours. Malgré les négociations menées à Doha (Qatar) et d’autres initiatives diplomatiques, la situation sécuritaire continue de se détériorer sur le terrain.
Dans un communiqué publié ce 11 juin, Badilika Droits Humains critique la diplomatie internationale, qu’elle juge complaisante et inefficace, se contentant de déclarations sans impact réel, tandis que les groupes rebelles continuent de se renforcer dans l’impunité.
L’organisation appelle :
- Le gouvernement congolais à prendre des mesures urgentes pour reprendre le contrôle du lac Édouard et protéger les populations riveraines ;
- Les citoyens, les médias et les organisations locales à documenter cette menace militaire et à révéler les complicités transfrontalières.
« La paix ne se décrète pas dans les salons diplomatiques », déclare Badilika, qui insiste sur la nécessité d’une action sur le terrain, avec courage, clarté et volonté politique. Elle rappelle que la protection de la vie humaine, de la dignité et des droits fondamentaux est une obligation internationale à laquelle aucun État ne peut se soustraire.
Justin Mupanya, correspondant à Beni
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