Une tête d’érosion d’une ampleur inquiétante paralyse ces derniers jours le trafic ferroviaire sur l’axe stratégique reliant le Grand-Kasaï au Grand-Katanga.
Selon la société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC), sur le tronçon Luena–Bukama, dans le territoire de Lubudi (Haut-Katanga), la voie ferrée est gravement endommagée, provoquant la suspension du trafic.
« La tête d’érosion a laissé une portion des rails suspendue, sans support stable », alerte la SNCC, qui a stoppé tout passage de trains depuis plus d’une semaine.
Face à l’urgence, les équipes techniques de la SNCC, épaulées par les communautés locales et les autorités coutumières, tentent de restaurer la ligne ferroviaire, en vue de reprendre la circulation.
« Les travaux sont en phase active, mais aucun délai précis n’est encore avancé pour la reprise du trafic », précise la SNCC, qui appelle à la patience tout en soulignant la complexité des réparations en zone instable.
Si cette rupture du rail suscite des inquiétudes, notamment du côté de Bukama, où la dépendance ferroviaire est plus marquée, les autorités locales tempèrent l’impact global sur la région.
« La route reliant Fungurume à Lubudi reste praticable, permettant l’approvisionnement depuis Kolwezi, Lubumbashi et d’autres centres économiques », rassure Jean-Paul Laku, administrateur du territoire de Lubudi.
Par ailleurs, les projets de modernisation de l’axe routier vers le Kasaï, portés par une entreprise chinoise, offrent une perspective de désenclavement durable. En attendant la réouverture de la voie ferrée, c’est la résilience du réseau routier qui maintient l’équilibre logistique de cette partie du Haut-Katanga.
Cédric Kalombo, depuis Lubumbashi