La justice militaire poursuit ses investigations en convoquant des figures clés de l’ancien régime. Après Aubin Minaku et Emmanuel Ramazani Shadary, c’est Ferdinand Kambere, cadre du Front Commun pour le Congo (FCC), qui est attendu à l’auditorat militaire supérieur de la Gombe le mardi 10 mars 2025 à 10h00. Cette convocation, signée par le Colonel Ntambwe Kapenga Benjamin, vise à « clarifier la justice », sans détails supplémentaires sur les faits concernés.
Ces convocations s’inscrivent dans une dynamique d’intensification des enquêtes sur la gestion des anciens dignitaires sous Joseph Kabila. Alors que Minaku et Shadary doivent se présenter la veille, le lundi 9 mars, les observateurs s’interrogent sur les motivations réelles de ces interpellations. Sont-elles liées à des dossiers de mauvaise gestion, d’abus de pouvoir ou de répression politique ?
Dans un contexte préélectoral tendu, ces actions judiciaires suscitent des réactions contrastées. Si le gouvernement affirme l’indépendance de la justice, des membres du FCC dénoncent une instrumentalisation visant à affaiblir l’opposition. La proximité des dates des convocations alimente les spéculations sur une stratégie coordonnée pour fragiliser l’ancien régime.
Alors que la population suit de près ces développements, les prochaines étapes de ces procédures judiciaires pourraient avoir des répercussions majeures sur l’équilibre politique en République démocratique du Congo. Les réponses de Ferdinand Kambere, Aubin Minaku et Emmanuel Shadary seront scrutées avec attention.
Justin Mupanya
