Le monde célèbre le 12 mai la journée internationale de l’infirmière (infirmier), journée au cours de laquelle les infirmières et infirmiers du monde entier fêtent la naissance d’une grande figure du métier, Florence Nightingale, celle qui a posé les bases de la profession infirmière grâce à ses contributions nombreuses.

Cette femme britannique qui a bien décrit le rôle de l’infirmière et/ou infirmier ainsi que les besoins individuels du patient, est reconnue comme pionnière des soins infirmiers modernes.
En République Démocratique du Congo, cette journée a été célébrée sous une médiation tel qu’à dit Joseph Kibangu, Secrétaire Général de l’Ordre National des Infirmiers du Congo (ONIC en sigle) dans une sortie médiatique avec la presse kinoise. Pour ce dernier, c’est une manière d’exprimer la solidarité et compassion avec leurs collègues de l’Est du pays qui travaillent dans des conditions difficiles en période des guerres orchestrées par des groupes armés.
Pour Jonas Mutseke, infirmier titulaire du centre de santé de référence d’Eringeti situé en secteur de Beni-mbau, groupement Bambuba-kisiki dans le territoire de Beni, la journée est célébrée en solidarité avec ceux qui travaillent sous menaces armées à l’Est du pays.
«Cette journée ne va pas porter la couleur habituelle de suite de la situation que traversent les infirmières et infirmiers de ce territoire. J’affirme que tout juste après le contrôle des quelques entités du territoire de Rutsuru par la rébellion du mouvement du M23, presque toutes les structures sanitaires dans ces contrées ne fonctionnent pas comme il se doit, car tous les officiels dans le domaine de santé ont quitté la zone de peur d’être surpris désagréablement par des éléments de ce mouvement rebelle et chez nous en territoire de Beni, pendant la semaine passée, nous avions perdu deux de nos collègues dont l’infirmier titulaire du centre de santé de Pasala à Mantumbi et le comptable de ce même centre de santé, sont là les calvaires que traversent les infirmiers», a-t-il expliqué.

Celui-ci déplore, par ailleurs, l’absence de la prise en charge des professionnels de santé dans les zones précitées, qui risquent leurs vies pour leur profession.
« Soigner les malades malgré toutes les difficultés qu’il y a autour ».
Il précise que ceux-ci ne reçoivent pas la prime de risque, alors que selon lui, ce sont eux qui devraient en principe en bénéficier de la part du gouvernement congolais.
Les infirmiers de la RDC ont décidé, par le truchement de leur conseil national de l’ordre, de n’organiser aucune rencontre ou activité récréative. Par cette mesure, ils voudraient exprimer leur compassion à l’égard de leurs collègues de l’Est qui, continuellement sont kidnappés, torturés, blessés et même tués ainsi que leurs centres de santé et hôpitaux attaqués ou pillés sans réserve par des rebelles de tout genre.
Vagheni Vinywasiki depuis Beni