Face à la crise sécuritaire persistante dans l’Est de la République démocratique du Congo, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a appelé les autorités à ne pas abandonner les populations vivant sous occupation rebelle. Lors de la clôture de la session parlementaire de mars, dimanche 15 juin, il a lancé un message clair au président Félix Tshisekedi, à la Première ministre Judith Suminwa et à l’ensemble du gouvernement.
Dans un discours au ton grave, Kamerhe a dénoncé le risque de marginalisation des civils installés dans les territoires sous contrôle du M23. Il a exhorté les institutions à ne pas utiliser la guerre comme justification à l’inaction sociale :
« Il ne faut pas que la guerre puisse constituer un alibi pour infliger à ces populations une double peine », a-t-il martelé.
Pour le président de l’Assemblée, les conséquences de l’occupation sont déjà dramatiques : insécurité constante, déplacements massifs, déscolarisation, effondrement des services de base. Dans ce contexte, il juge « inacceptable » que les victimes soient aussi privées de soutien étatique. Il appelle à une réponse humanitaire immédiate et accrue, afin de limiter les effets dévastateurs du conflit sur les plus vulnérables.
Vital Kamerhe a insisté sur l’urgence d’une présence symbolique, mais significative, de l’État dans les zones concernées. « Maintenir un lien, même minime, avec ces territoires, c’est rappeler que la République ne les a pas oubliés », a-t-il plaidé, appelant à la mise en place de dispositifs d’aide pour les déplacés, les enfants privés d’école et les structures sanitaires menacées d’effondrement.
Au-delà de la responsabilité gouvernementale, Kamerhe a lancé un appel au patriotisme et à la solidarité nationale. Selon lui, la situation dans l’Est ne doit pas être perçue comme une fatalité, mais comme un défi commun à relever. Il a exhorté les Congolais à unir leurs efforts pour soutenir leurs compatriotes abandonnés en première ligne.
En conclusion, Vital Kamerhe a renouvelé son engagement à porter la voix des populations « souvent oubliées » et à défendre leurs droits depuis le perchoir parlementaire. Il a réitéré : « Il ne faut pas que la guerre puisse constituer un alibi pour infliger à ces populations une double peine », insistant sur le devoir moral des institutions : garantir protection, dignité et espoir, même en temps de guerre.
Cédric Kalombo
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