En visite officielle à Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba, le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, a lancé un appel fort à la réforme et à la moralisation des forces de l’ordre. Confrontée à une insécurité persistante dans les zones minières, la Police Nationale Congolaise (PNC) est appelée à se recentrer sur sa mission première : protéger la population et faire respecter la loi.

Lors d’une réunion avec l’état-major provincial de la PNC ce jeudi 12 juin, le VPM a dénoncé des « dérives observées sur le terrain », pointant notamment les complicités présumées entre certains policiers et des groupes criminels opérant dans les sites miniers. Il a insisté sur la nécessité d’une discipline rigoureuse au sein des forces de l’ordre. « L’Inspection Provinciale de la PNC-Lualaba a la responsabilité d’assurer la discipline. Elle doit sanctionner fermement les agents indélicats qui ternissent l’image de la police et troublent la tranquillité publique », a-t-il martelé.
Le Lualaba, véritable poumon économique de la RDC grâce à ses ressources minières, est en proie à des tensions sécuritaires croissantes. Pour Jacquemin Shabani, le redressement de la PNC passe par une lutte déterminée contre les pratiques contraires à l’éthique. « Lutter contre les antivaleurs pour garantir une police au service du peuple », a-t-il résumé, fixant ainsi une nouvelle ligne de conduite aux forces de sécurité dans cette province stratégique.
Mais au-delà de la fermeté, le Vice-Premier ministre a également prôné une approche équilibrée. Il a reconnu les réalités sociales difficiles que vivent les agents de police et s’est engagé à améliorer leur situation. « Je réaffirme mon engagement à améliorer les conditions de vie des policiers et de leurs familles, conformément à la vision du Président de la République », a-t-il déclaré, en appelant à une responsabilité partagée entre l’État et les policiers.
Jacquemin Shabani a enfin plaidé pour une réforme structurelle profonde de la PNC dans le Lualaba. Selon lui, « la mise en place d’un cadre plus rigoureux de contrôle et de responsabilité » est indispensable pour restaurer durablement la confiance de la population envers la police. Ce discours, ferme mais constructif, s’inscrit dans une volonté de transformation durable du secteur sécuritaire congolais.
Cédric Kalombo
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