Une tragédie d’une violence inouïe a frappé le village de Maiba, situé dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Ce vendredi 14 février, les corps de plus de 70 personnes, disparues depuis le mercredi 12 février, ont été retrouvés décapités à la machette dans l’église du Centre Évangélique et Baptiste au Congo et en Afrique (CEBCEA), section de Kasanga, proche de Maiba.

Selon des sources locales relayées par l’Agence Congolaise de Presse (ACP), les victimes, incluant femmes, jeunes filles, garçons, enfants et personnes âgées, ont été retrouvées ligotées et décapitées.
Claude Musavuli, représentant des forces vives de la région, a confirmé cette découverte macabre.

« Ce vendredi 14 février, nous avons retrouvé plus de 70 corps sans vie, ligaturés et décapités à la machette. Tous étaient rassemblés dans l’église du CEBCEA », a-t-il déclaré.
Maiba est sous le contrôle de groupes armés tels que l’Union des Patriotes pour la Libération du Congo (UPLC) et le Front Patriotique pour le Peuple/Armée du Peuple (FPP/APR). Connus pour leurs violences extrêmes, ces groupes terrorisent les populations locales, déjà plongées dans une insécurité permanente.
Les autorités militaires étant absentes de la zone, les civils sont laissés à la merci de ces factions.
La société civile du Nord-Kivu a vivement condamné ce massacre, exhortant les autorités à agir rapidement.

« Nous demandons aux autorités militaires de déployer des troupes dans cette région pour protéger les populations civiles et mettre fin à l’impunité dont jouissent ces groupes armés », a déclaré un représentant de la société civile sous couvert d’anonymat.
Ce massacre survient dans un contexte de recrudescence des violences à l’est de la RDC. Les organisations de défense des droits de l’homme et les Nations Unies ont régulièrement dénoncé les atrocités commises par les groupes armés dans la région, appelant à une réponse internationale plus ferme.
Bien que le gouvernement congolais n’ait pas encore officiellement réagi, des sources proches des forces de sécurité indiquent qu’une enquête est en cours pour identifier les responsables. En parallèle, des voix s’élèvent pour demander une intervention plus efficace de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO), critiquée pour son incapacité à protéger les civils.
Le village de Maiba est en deuil. Les familles des victimes, profondément traumatisées, réclament justice et protection.

« Nous ne pouvons plus vivre dans la peur. Nos enfants, nos parents, nos proches sont massacrés impunément. Où sont les autorités pour nous protéger ? », s’interroge une habitante de Maiba, encore sous le choc.
Cette tragédie rappelle l’urgence de sécuriser les zones rurales du Nord-Kivu, où les civils paient un lourd tribut à la violence des groupes armés. La communauté internationale doit se mobiliser pour soutenir les efforts de paix et de stabilisation dans cette région tourmentée.
Justin Mupanya, depuis Beni
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