Des fortes pluies, qui se sont abattues sur Kinshasa dans la nuit du 4 au 5 avril, ont laissé derrière elles un bilan lourd. Selon le Ministre de la santé, Roger Kamba, « plus de soixante-dix décès, six disparus et plus de cent cinquante blessés » ont été enregistrés, tandis que « vingt et un mille six-cents six ménages ont été touchés » dans dix zones de santé.

Le bilan présenté lors du Conseil des ministres du 11 avril fait également état des dégâts matériels considérables, des maisons effondrées, des ponts détruits, des écoles endommagées et des bétails emportés.
Face à cette tragédie, le gouvernement dit avoir déployé des mesures d’urgence. « Tous les enfants de moins de 5 ans reçoivent des vaccins et les blessés sont acheminés progressivement dans les établissements de santé », a précisé Roger Kamba. Selon la même source, plus de 7.000 sinistrés sont hébergés provisoirement au stade des Martyrs et Tata Raphaël. Les autorités sanitaires tentent de prévenir une crise humanitaire en mobilisant des équipes médicales dans les zones les plus touchées, a-t-on appris.
Sur le plan sanitaire, la vigilance reste de mise. Si le ministre a noté « une tendance à la baisse pour le Mpox », il a cependant alerté sur « une hausse des cas notifiés du choléra ». Il a aussi évoqué « la situation des pandémies dans les zones sous occupation », sans fournir plus de détails. A Kinshasa, ces éléments couplés aux conséquences des inondations renforcent l’urgence d’une réponse coordonnée pour éviter la détérioration de la situation sanitaire des sinistrés.
Cédric Kalombo