Kinshasa : L’odeur nauséabonde de plus de 200 corps en décomposition indispose des habitants et personnel médical

Une odeur pestilentielle envahit depuis une semaine les abords de l’hôpital général de référence de Makala (ex-Sanatorium), situé dans la commune de Selembao, au centre de Kinshasa. Pour cause, la décomposition avancée de 208 corps entreposés à la morgue de cet établissement médical, une situation qui provoque le mécontentement du personnel hospitalier, des passants et des riverains.

Un problème de salubrité inquiétant

Selon des témoins, l’odeur nauséabonde se propage sur plusieurs mètres à la ronde, rendant l’atmosphère irrespirable.

« Nous avons du mal à travailler dans ces conditions. Certains collègues se sentent mal à cause de cette situation », confie un employé de l’hôpital sous couvert d’anonymat.

Les habitants des quartiers voisins se disent également excédés par cette nuisance.

« Nous ne pouvons plus rester dehors ni ouvrir nos fenêtres. L’odeur est insupportable », témoigne un habitant de Selembao.

Une morgue saturée et un manque des moyens

D’après des sources internes à l’hôpital, cette situation découle d’un engorgement de la morgue et d’un manque cruant des moyens pour l’évacuation et l’inhumation des corps abandonnés.

« Certains corps sont là depuis des mois, faute de prise en charge pour leur enterrement », explique un responsable hospitalier.

Les autorités sanitaires et municipales sont interpellées pour trouver une solution urgente à cette crise, qui met non seulement en péril l’environnement mais aussi la santé publique.

Des appels à l’intervention des autorités

Face à cette situation, des voix s’élèvent pour exiger une intervention rapide des autorités compétentes.

« Il faut évacuer ces corps sans délai et améliorer la gestion de la morgue. On ne peut pas laisser la population souffrir ainsi », plaide un acteur de la société civile.

Jusqu’à présent, aucune communication officielle n’a été faite sur les mesures envisagées pour remédier à cette situation. En attendant, les riverains et le personnel médical continuent de subir les désagréments d’une morgue saturée en pleine capitale congolaise.

Cedrick Katay Kalombo

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