Le gouvernement congolais a dénoncé ce samedi 15 mars 2025 une intensification des violences dans l’Est du pays, attribuant la responsabilité à l’armée rwandaise et aux rebelles du M23-AFC.
Selon un communiqué officiel, ces forces sont accusées d’avoir commis des violations graves, notamment des assassinats ciblés, des pillages et des recrutements forcés. Entre le 10 et le 14 mars, au moins 62 exécutions sommaires auraient été recensées dans les zones sous occupation, tandis que des incursions militaires et des enlèvements ont été signalés, notamment à l’hôpital CBCA Ndosho.
Kinshasa pointe également un renforcement militaire rwandais sur plusieurs axes stratégiques, en particulier à Walikale et Masisi. Le gouvernement affirme que l’armée rwandaise aurait même mené une opération aérienne le 9 mars dans la région de Kiziba, visant à exfiltrer des soldats blessés lors de combats avec les FARDC. Parmi les crimes dénoncés figure l’exécution de Fikiri Mwishuko Antoine, un chef local enlevé et torturé avant d’être tué, selon les autorités congolaises.
Face à cette situation, Kinshasa appelle la communauté internationale à agir d’urgence pour documenter ces exactions et sanctionner les auteurs. Le gouvernement congolais assure également poursuivre ses efforts pour défendre son intégrité territoriale et traduire les responsables devant la justice internationale.
Cette nouvelle escalade des tensions ravive des inquiétudes sur la stabilité de la région, alors que les négociations diplomatiques peinent à produire des résultats concrets.
CK