Les communautés ituriennes restent perplexes face aux tensions persistantes provoquées par la présence de l’armée ougandaise (UPDF) près de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, où elles craignent l’exacerbation des conflits et tensions intercommunautaires suite aux récents propos « incendiaires » du chef d’état-major de UPDF, Général Muhoozi, sur son compte X, affirmant vouloir sécuriser le peuple « ougandophone » massacré en Ituri.
Réunies en assemblée générale extraordinaire au sein de l’union des associations culturelles pour le développement de l’Ituri (UNADI), structure regroupant les vingt-et-une communautés originaires de la province, elles ont notamment condamné, mercredi 19 février, la communication tardive des autorités provinciales, qui ont laissé lieu à des rumeurs et ont accentué des tensions suite à la présence massive des éléments de l’armée ougandaise à Bunia et environs. Cependant, l’UNADI qui prévient les violences, dit se fier aux autorités officielles.
« Conscients de l’expérience de la présence malheureuse des forces ougandaises entre 2002-2003, qui avait exacerbé les stations intercommunautaires au point de les rendre armées et non gérables par les mécanismes traditionnels de gestion des conflits, les 21 communautés se conviennent de contribuer activement à la recherche de la paix en évitant toute exacerbation de tensions communautaires. Elles s’engagent à s’en tenir au communiqué officiel du gouvernement provincial, en date du 25 février 2025, inscrivant l’annonce d’une possibilité d’extension des opérations de mutualisation des forces dans les cadres de l’opération conjointe Sujaa », peut-on lire dans un communiqué de presse dont Bunia-info24.net détient une copie.
Tout en appelant la population à l’apaisement, l’UNADI a notamment formulé des recommandations ci-après :
Au gouvernement provincial :
- de garantir une communication transparente et régulière avec les communautés locales afin de prévenir les rumeurs et tensions autour des engagements du gouvernement dans le cadre des opérations conjointes ;
- d’assurer la protection de la population iturienne sans discrimination face aux menaces que présentent les groupes négatifs hostiles à la cohésion sociale, et les risques que fait courir la mutualisation des forces avec une armée étrangère tel que déclaré par le chef d’état-major UPDF.
Aux communautés ituriennes ;
- de privilégier l’unité face aux menaces existentielles auxquelles nous sommes actuellement confrontés en réaffirmant notre identité et tout en rappelant qu’il n’y a pas un peuple « ougandophone » en province de l’Ituri comme le prétend Muhoozi.
- Rappeler une fois de plus les fils et filles ituriens qui sont manipulés par l’extérieur pour venir endeuiller leur province à revenir à la conscience, l paix passe par le dialogue entre les ituriens et non par les armes ;
- de dénoncer toute forme de violence ou discours de la haine ou division.
Il convient de noter que l’arrivée massive des UPDF au centre de formation militaire de Rwampara, près de Bunia, a ravivé suscité de la peur dans la communauté. L’UNADI qui reste en alerte face à l’idée d’étendre la zone d’action des UPDF, menace de demander le maintien de cette force étrangère uniquement dans le territoire d’Irumu pour éradiquer les rebelles ADF, si leur présence suscite des tensions communautaires dans d’autres zones d’action.
Samuel Atido
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