Alors que les regards du monde entier étaient tournés vers la cheminée de la chapelle Sixtine, c’est dans un silence sacré que s’est joué, à huis clos, l’un des rites les plus solennels de l’Église catholique : l’élection du nouveau pape.
« Acceptes-tu ton élection canonique comme Souverain Pontife ? » C’est par cette question solennelle, prononcée en latin, que le doyen des cardinaux-évêques s’est adressé au nouvel élu du conclave, marquant l’instant décisif où l’homme devient pontife. Dans les règles strictes définies par la constitution apostolique Universi Dominici Gregis, ce rite scelle l’acceptation du successeur de Pierre.
Après son consentement, une deuxième question vient : « Quel nom choisis-tu ? » Ce nom, choisi avec soin, portera la mission spirituelle du nouveau pape. Le maître des célébrations liturgiques pontificales consigne alors l’instant dans un acte notarié, assisté de deux témoins, marquant officiellement la naissance d’un pontificat.
Pendant que l’émotion monte sur la place Saint-Pierre, à l’intérieur, les bulletins sont brûlés. Une fumée blanche s’élève au-dessus du Vatican, déclenchant une vague d’applaudissements et de ferveur. Ce signal ancestral, simple et puissant, signifie pour des millions de fidèles que l’Église a un nouveau berger.
Avant de se présenter au monde, le pape élu passe par la sacristie, surnommée « la Chambre des larmes ». C’est là, dans l’intimité, qu’il revêt la soutane blanche, parmi trois tailles préparées. Un moment de recueillement intense, où l’homme prend la mesure de la mission qui l’attend.
De retour dans la chapelle Sixtine, le nouveau pontife s’assoit sur la Chaire, tandis qu’un passage de l’Évangile est proclamé : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. » Puis, un à un, les cardinaux s’approchent pour lui rendre hommage et obéissance, dans une cérémonie empreinte de gravité et d’unité.
« Annuntio vobis gaudium magnum : Habemus Papam », lance enfin le cardinal protodiacre Dominique Mamberti depuis la loggia des bénédictions. Le nom du nouveau pape résonne sur la place, tandis que des milliers de fidèles acclament, les yeux levés vers le balcon.
Mais avant cette première apparition, le pape s’arrête dans la chapelle Pauline pour prier seul devant le Saint-Sacrement. Une ultime étape spirituelle avant de bénir le monde : « Urbi et Orbi », la ville et le monde, désormais guidés par un nouveau pasteur.
Cédric Kalombo
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