Le ministère du Commerce Extérieur a publié ce lundi 4 août 2025 les mercuriales hebdomadaires couvrant la période du 4 au 9 août 2025, faisant état d’une reprise modérée mais encourageante des prix du cacao congolais sur le marché international. Le kilogramme s’échange désormais à 7,68 dollars américains, contre 7,36 dollars la semaine précédente, marquant ainsi une hausse de 4,35 %.
Cette amélioration intervient après plusieurs semaines d’instabilité qui avaient fortement impacté les revenus des producteurs, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Ces régions, qui englobent des territoires comme Beni, Lubero, Mambasa, Komanda ou Eringeti, comptent parmi les principaux bassins de production agricole de l’Est de la RDC.
Par ailleurs, d’autres matières premières agricoles telles que le café robusta connaissent également une progression, avec un prix à l’export fixé à 3,32 USD/kg, tandis que le café arabica accuse une baisse à 5,50 USD/kg. Les prix des produits comme le piment, le sésame, le soja, l’huile de palme et le thé restent quant à eux stables.
Sur le plan minier, la mercuriale signale une légère hausse du prix du cuivre (9 772 USD la tonne contre 9 740 USD précédemment) tandis que l’or recule à 108,23 USD le gramme. Le cobalt, ressource stratégique de la RDC, maintient une stabilité relative.
Malgré cette embellie, les producteurs locaux du Nord-Kivu et de l’Ituri demeurent confrontés à de nombreux défis : insécurité persistante, difficulté d’accès aux infrastructures de stockage et de transport, ainsi que pression des intermédiaires qui limitent l’impact réel de la hausse des prix sur leurs revenus.
Selon un agronome de la région de Mambasa,
« cette tendance haussière est encourageante, mais sans sécurisation des zones de production et sans un accompagnement logistique adapté, elle restera un simple chiffre sur papier ».
Les acteurs économiques appellent dès lors à une mobilisation des pouvoirs publics et des partenaires pour sécuriser les zones agricoles, améliorer les routes d’évacuation et développer les capacités locales de transformation. Ils insistent également sur la nécessité d’une meilleure gouvernance pour que les retombées positives des marchés internationaux profitent effectivement aux communautés agricoles.
Cette reprise des cours du cacao et des matières premières, bien que fragile, pourrait constituer un levier important pour la relance économique de l’Est de la RDC. À condition, toutefois, que la sécurité et les infrastructures suivent, permettant ainsi à ces filières stratégiques de véritablement contribuer au développement durable des territoires du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Justin Mupanya, correspondant à Beni
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