Face à ce qu’elle qualifie de « provocation territoriale », la société civile de la chefferie des Alur-Djuganda a appelé, vendredi 19 décembre, le gouvernement congolais à une intervention d’urgence. A l’en croire, des ressortissants ougandais perçoivent illégalement de taxes et sont auteurs des constructions anarchiques à Malabh’a, une entité congolaise située à la frontière avec l’Ouganda.
Joseph Berocan, sous-coordonnateur de la société civile forces vives des Alur-Djuganda, qui a lancé un cri d’alarme solennel à l’endroit des autorités nationales basées à Kinshasa, exprime sa crainte face à une escalade des tensions dans les jours à venir, affirmant que cette crise aurait commencé depuis près de cinq mois à la suite des travaux de lotissement initiés par les services techniques congolais.
« Des agents ougandais traversent la frontière les jours du marché pour percevoir illégalement des taxes sur le territoire congolais, et des habitations et structures commerciales sont érigées sur le sol de la RDC, tout en étant revendiquées par l’Ouganda », a-t-il dit.
La société civile dénonce ainsi un sabotage manifeste de l’autorité de l’État congolais par des acteurs frontaliers étrangers. La tension a franchi un seuil critique le vendredi 19 décembre dernier, lors d’une descente de terrain menée par le comité local de sécurité, accompagné des représentants de la société civile. Face à ce qu’ils ont qualifié de « faits accomplis », des groupes de jeunes en colère ont procédé à la destruction de maisons en construction et d’étalages jugés illégalement installés sur le territoire national.
Pour Joseph Berocan, l’heure n’est plus aux simples constats. Il exhorte le gouvernement congolais à se « réveiller » et à prendre des mesures concrètes afin de résoudre définitivement le conflit de limites dans la zone d’Alangi.
« Il faut prendre ce dossier à bras-le-corps pour éviter le pire, mais aussi pour contenir les velléités de l’Ouganda, qui a toujours tendance à empiéter sur les territoires congolais », a-t-il déclaré.
Alors que la situation demeure volatile, les regards se tournent désormais vers le ministère de l’Intérieur et la diplomatie congolaise, appelés à clarifier officiellement les limites frontalières afin de prévenir toute escalade de violence dans cette région déjà fragile. Ça reste donc un dossier à suivre.
Rédaction
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