Dans les territoires de Beni et Lubero, au Nord-Kivu, une nouvelle vague de violences attribuées aux Forces démocratiques alliées (ADF) a plongé les populations locales dans la terreur. Face à cette situation alarmante, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a réagi avec fermeté, dénonçant les atrocités commises et annonçant un renforcement de ses opérations sur le terrain.
Entre le 6 et le 16 août, plusieurs villages ont été pris pour cibles par des groupes armés. Le bilan humain est lourd : au moins 52 personnes ont perdu la vie, dont huit femmes et deux enfants. Ce chiffre, encore provisoire, pourrait s’alourdir dans les jours à venir. Les assaillants ont également procédé à des enlèvements, incendié des habitations, des véhicules et des motos, et pillé des communautés déjà confrontées à des conditions de vie précaires.
Mme Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC et cheffe de la MONUSCO, a exprimé sa profonde compassion envers les familles endeuillées. Elle a qualifié ces actes de violations flagrantes du droit international humanitaire et des droits humains, et a réaffirmé l’engagement de la mission à protéger les civils et à soutenir les autorités congolaises dans la lutte contre l’impunité.
Dans cette optique, la MONUSCO appelle une fois de plus les groupes armés à déposer les armes sans condition et à s’inscrire dans une démarche de paix. Elle insiste sur la nécessité de traduire les auteurs de ces crimes devant la justice, tout en réitérant son appui aux institutions judiciaires du pays.
Pour répondre à l’urgence sécuritaire, la mission onusienne a renforcé sa présence dans les zones les plus vulnérables. Des troupes supplémentaires ont été déployées, et les patrouilles conjointes avec les Forces armées de la RDC (FARDC) ont été intensifiées. À Mangina, une brigade d’intervention assure la sécurité de civils récemment déplacés, parmi lesquels figurent 70 femmes et 93 enfants.
Des patrouilles nocturnes ont également été mises en place le long de l’axe Mavivi-Eringeti, afin de prévenir de nouvelles attaques et d’évaluer les besoins en matière de protection dans les zones densément peuplées. En province d’Ituri, des unités ont été repositionnées à Komanda et Mambelenga, tandis que les bureaux de la MONUSCO à Bunia et dans l’ensemble de la région collaborent étroitement avec les autorités locales pour renforcer les dispositifs de sécurité.
La MONUSCO réaffirme son engagement à accompagner les efforts des autorités congolaises et des communautés locales dans la prévention des violences, la protection des populations et la stabilisation durable des zones affectées.
Justin Paluku
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