Alors que les espoirs de paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo peinent à se concrétiser, les Forces Armées de la RDC (FARDC) tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Dans un communiqué publié ce 19 août 2025, l’état-major général dénonce une série d’attaques coordonnées menées par la coalition rebelle AFC/M23 et ses alliés, ciblant plusieurs positions militaires dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Entre le 11 et le 18 août, les affrontements se sont intensifiés. À Musenda, sur les rives du lac Édouard (territoire de Lubero), une base navale a été prise pour cible. Plus au sud, les localités de Mulamba, Lwindi, Muhuzi, Gahuruza, Nzibira Centre, Kankinda et Nyamarhege ont été le théâtre d’incursions armées, provoquant l’inquiétude des autorités et des populations locales.
Ces attaques, qualifiées de « provocations délibérées » par le porte-parole des FARDC, le Général-Major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, interviennent en violation des engagements pris dans le cadre des accords de Washington et de Doha. L’armée congolaise accuse les groupes rebelles de saboter les efforts diplomatiques en cours et de compromettre les initiatives de stabilisation dans la région.
Le communiqué appelle les médiateurs internationaux, notamment les États-Unis et le Qatar, à constater la gravité de la situation et à intervenir face à ce qu’elle considère comme des violations répétées du cessez-le-feu. Les conséquences humanitaires sont déjà visibles : des pertes civiles et des déplacements massifs de populations sont signalés dans les zones touchées.
Face à cette escalade, les FARDC annoncent qu’elles prendront désormais toutes les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité des populations et défendre l’intégrité du territoire national.
Justin Paluku
