Les veuves de militaires accompagnées de leurs enfants ont organisé une manifestation ce lundi 14 juillet 2025 au rond-point Nyamwisi, dans la ville de Beni (Nord-Kivu), afin de réclamer le paiement des soldes et soutiens financiers dus à leurs proches décédés au front.
Dès les premières heures de la matinée, les manifestantes ont bloqué la circulation au niveau du rond-point, à l’aide de pierres et de pneus enflammés. Ce mouvement visait à attirer l’attention des autorités sur les difficultés auxquelles elles disent faire face depuis plusieurs mois.
Selon leurs déclarations, ces femmes, dont certaines venues de Goma et Rutshuru, affirment n’avoir perçu aucune indemnité ni solde après la mort de leurs époux engagés dans les opérations militaires contre le groupe armé M23. Elles indiquent que les fonds attendus seraient « bloqués à l’Inspection générale des FARDC à Kinshasa », sans confirmation officielle à ce stade.
« Cela fait sept mois que nous attendons. On nous dit que l’argent est bloqué à Kinshasa, mais aucune suite ne nous est donnée », a déclaré une manifestante interrogée sur place.
Certaines manifestantes évoquent des conditions de vie précaires à Beni, notamment l’absence d’abris ou de moyens pour nourrir leurs enfants. Des témoignages recueillis font état de difficultés à accéder à l’éducation ou aux soins de base. Un enfant présent sur les lieux a exprimé, devant la presse, son souhait de retourner à l’école, qu’il a dû abandonner faute de moyens.
La manifestation s’est déroulée sous surveillance des éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), déployés pour prévenir tout débordement. Aucune violence n’a été signalée au cours de la matinée. Jusqu’à présent, les autorités locales ou militaires n’ont pas encore communiqué officiellement sur les revendications portées.
Ce mouvement intervient dans un contexte sécuritaire et social tendu dans l’est du pays, où plusieurs familles de militaires disent attendre des compensations financières après la perte de leurs proches sur le front. Les organisations de la société civile appellent à une clarification rapide de la situation pour éviter une détérioration du climat social.
Justin Mupanya, correspondant à Beni
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