Une grave crise agricole frappe actuellement le groupement de Waloa Uroba, dans le territoire de Walikale, où une infection non identifiée ravage les plantations de bananiers et menace la sécurité alimentaire de milliers de ménages, dépendants de cette culture dans la région.
Principale source de revenus et de subsistance, la culture de la banane est aujourd’hui mise à rude épreuve. Des centaines d’hectares sont déjà affectés par une maladie inconnue qui provoque un dessèchement prématuré des plants. Les feuilles jaunissent, se flétrissent puis se dessèchent complètement, tandis que les troncs perdent leur consistance et les régimes ne parviennent plus à maturation.
Selon les témoignages des agriculteurs locaux, l’infection se propage à grande vitesse d’un champ à l’autre, faisant craindre une destruction généralisée des plantations, si aucune mesure d’urgence n’est prise.
« La situation est critique. Nous perdons nos champs les uns après les autres sans savoir quoi faire », confie un cultivateur de la zone, les yeux rivés sur ses bananiers fanés.
Alertées, les autorités agricoles régionales tentent de contenir la situation. L’ingénieur Gady Mirimo, chef d’antenne de l’agriculture pour le secteur de Wanyanga, indique que des enquêtes phytosanitaires sont en cours pour identifier la nature exacte de la maladie.
« Nous avons mobilisé nos équipes pour analyser les cas signalés. Une fois la pathologie identifiée, nous mettrons en place une stratégie de riposte appropriée », assure-t-il.
En attendant les résultats, les autorités recommandent aux agriculteurs de ne pas transplanter les rejets issus des plants malades vers de nouveaux champs. « Cette précaution est essentielle pour éviter la propagation vers les zones encore saines », insiste Mirimo.
Au-delà de l’impact agricole, les conséquences économiques commencent à se faire lourdement sentir. La banane, pilier de l’économie vivrière locale, représente aussi une part importante du commerce informel dans la région. La perte de récoltes prive de nombreux ménages de leurs revenus, tandis que les marchés se retrouvent de plus en plus désertés par le produit.
Face à cette urgence sanitaire et alimentaire, la population lance un appel aux autorités provinciales et aux partenaires techniques et financiers pour une intervention rapide. Sans soutien, c’est tout un pan de l’économie rurale de Walikale qui risque de s’effondrer.
Justin Mupanya, depuis Beni