Bavures militaires en Ituri : la société civile du Congo condamne et appelle à un contrôle des éléments FARDC

La société civile du Congo (en sigle SOCICO), section provinciale de l’Ituri, a haussé le ton ce dimanche 16 mars pour condamner des cas d’assassinat commis ça et là par des éléments de l’ordre, dont certains militaires FARDC incontrôlés. Cette réaction surgit suite au récent cas de fusillade des civils par un militaire proche de l’aéroport Murongo de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, où quatre personnes ont été tuées et deux autres grièvement blessées.

Dans une dépêche parvenue à la rédaction de Bunia-info24.net, Samuel Ukethi, président de cette structure citoyenne, s’est montré inquiet de ce comportement des agents de l’ordre, censés plutôt protéger la population civile.

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« Dans l’espace d’une semaine, en Ituri, plusieurs civils ont perdu leurs vies et sont devenus des cibles des militaires, pourtant ils sont censés être protégés par ces derniers. La SOCICO condamne avec la dernière énergie ces actes et promet suivre de très près le sort des bourreaux qui ont commis l’acte de cet assassinat », peut-on lire dans une dépêche de la SOCICO.

La société civile du Congo appelle la population de l’Ituri à continuer de faire confiance à l’armée. Elle sollicite parailleurs un contrôle régulier des agents de l’ordre et une sanction exemplaire aux bourreaux.

« Elle continue à demander à la population de garder confiance à son armée, car ses inciviques seront jugés et condamnés officiellement. Elle recommande aux autorités militaires de bien garder et contrôler les éléments (FARDC ) pendant ce moment de tension sécuritaire, et présente ses sincères mots de condoléances à ces familles touchées par des pertes », renchérit la même source.

Il convient de noter que six (6) personnes ont été fusillées par un élément incontrôlé de l’armée, le vendredi 14 mars, à Bunia. Le tribunal militaire de garnison de l’Ituri avait ouvert un procès en flagrance, en chambre foraine sur le lieu du crime, pour le condamner et le juger conformément aux lois de la République. Ce procès, suspendu suite à une pression des étudiants de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM)/Bunia qui voulaient y semer des troubles suite à la perte de leurs agents, a été renvoyé au 18 mars prochain, a-t-on appris des sources judiciaires.

Samuel Atido

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