La mairie de Lubumbashi durcit le ton contre les constructions anarchiques aux abords de l’aéroport international de Luano. À travers un communiqué officiel signé le 11 mars par la maire ad intérim, Joyce Tunda, les occupants illégaux ont été sommés de quitter les lieux dans un délai de sept jours. Passé ce délai, leurs habitations seront démolies sans autre avertissement.
Une occupation qui défie les autorités depuis des années
Depuis plusieurs années, l’aéroport de Luano fait face à une occupation désordonnée de ses abords. Malgré des interventions ponctuelles, dont une vaste campagne de démolition menée par la Régie des Voies Aériennes (RVA) en 2017, le phénomène a persisté. Chaque déguerpissement est suivi d’une réinstallation progressive de nouveaux occupants, défiant ainsi les décisions administratives et réglementaires.
Face à cette résilience des habitants et à l’échec des précédentes mesures, la mairie de Lubumbashi veut désormais agir avec fermeté. L’arrêté urbain n°002/MAIRE/VILLE/L’SHI/2025 fixe un cadre strict : toute occupation illégale sur ce site stratégique ne sera plus tolérée.
Un enjeu sécuritaire majeur
Au-delà du respect des lois foncières, cette décision vise également des impératifs sécuritaires. La présence de constructions anarchiques aux abords d’un aéroport international constitue un risque sérieux. En cas d’incident, ces habitations pourraient aggraver la situation et compliquer les opérations de secours. De plus, la proximité de ces installations non autorisées pourrait nuire aux exigences de sécurité aérienne imposées par les normes internationales.
Pour les autorités, cette opération vise à garantir la conformité du site avec les réglementations en vigueur et à prévenir d’éventuels accidents. Mais la réussite de cette mesure dépendra de la capacité de la mairie à en assurer l’application durable.
Une opération qui interroge sur sa pérennité
Si la détermination des autorités est affichée, la question de l’efficacité à long terme reste posée. Plusieurs fois déjà, des opérations similaires ont été menées, mais les expulsions n’ont jamais été définitives.
Cette fois, la mairie affirme vouloir mettre en place des mécanismes de suivi pour empêcher toute réinstallation. Mais avec la pression démographique croissante et l’absence de solutions alternatives pour les personnes concernées, le défi reste entier.
Alors que le compte à rebours est enclenché, l’opinion publique attend de voir si cette décision marquera un tournant dans la gestion de l’espace urbain à Lubumbashi, ou si elle sera une nouvelle mesure sans lendemain.
Cedrick Katay Kalombo
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