Dans un communiqué publié le 22 Février dernier, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a vivement dénoncé la montée des violences et des discriminations contre les swahiliphones dans plusieurs régions de la République Démocratique du Congo (RDC), notamment à Kinshasa. Les évêques ont exprimé leur profonde préoccupation face à cette situation, qui menace la cohésion sociale et la paix dans le pays.

Alors que les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu sont déjà ravagées par des conflits armés et une insécurité persistante, la CENCO a déploré un regain de violences visant les swahiliphones dans d’autres régions. Ces actes de stigmatisation, souvent accompagnés de discours haineux, ciblent des Congolais en raison de leur langue maternelle, le swahili, l’une des quatre langues nationales aux côtés du lingala, du kikongo et du tshiluba.
Dans son communiqué, la CENCO a fermement dénoncé ces actes de discrimination, qualifiant cette situation de « régression » par rapport à l’esprit d’unité et de solidarité qui a longtemps caractérisé le peuple congolais. Les évêques ont rappelé des exemples récents où des Congolais de différentes régions ont été élus à des postes de responsabilité dans des provinces autres que celles de leur naissance, illustrant la force de la cohésion nationale.
La CENCO a également exprimé son indignation face à l’attitude de certains leaders religieux, qualifiés de « pasteurs » ou de « gourous », qui utilisent leurs tribunes pour propager des discours incitant à la haine et à la division. Ces prédicateurs attisent les tensions en ciblant les swahiliphones, les originaires de l’Est du pays, ou même les étrangers, sous prétexte de patriotisme. « Ces discours enveniment les relations intercommunautaires et risquent d’embraser davantage les conflits », a souligné Mgr Donatien Nshole, Secrétaire Général de la CENCO.

Face à cette situation préoccupante, la CENCO a lancé un appel à la maturité et à la responsabilité de toutes les communautés congolaises. Les évêques ont exhorté les Congolais à ne pas se laisser manipuler par ceux qui prônent la division et à faire preuve de compassion envers les personnes déplacées par les conflits. « Nous devons accueillir nos frères et sœurs qui ont été forcés de quitter leurs terres et leurs maisons à cause de la guerre et de l’insécurité », ont-ils déclaré.
La CENCO a également appelé le gouvernement à assumer pleinement ses responsabilités en garantissant la protection de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de langue ou d’ethnie. « Il est impératif que les autorités prennent des mesures concrètes pour assurer la cohésion sociale et le bien-vivre ensemble dans notre pays », a insisté Mgr Nshole.
En conclusion de leur communiqué, les évêques ont invoqué l’intercession de la Vierge Marie, Notre-Dame du Congo, pour que le Seigneur guide le peuple congolais vers l’unité et la paix. « Que la Vierge Marie nous aide à surmonter nos divisions et à construire un avenir meilleur pour notre pays », ont-ils conclu.

La CENCO a réitéré son engagement à œuvrer pour la paix et la réconciliation en RDC, tout en appelant à un dialogue inclusif et à une prise de conscience collective des enjeux menaçant l’unité nationale.
Justin Mupanya
*Rédaction : +243820867000*
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