Ituri : Des usagers dénoncent la perception de l’impôt par des éléments PCR à Mambasa-Centre

Des usagers de la route nationale numéro 4, tronçon Mambasa-Beni, dénoncent ce qu’ils qualifient de « tracasseries » dans un carrefour de la Police de Circulation Routière à l’entrée de Mambasa-Centre, chef-lieu du territoire qui porte le même nom.

Les témoignages recueillis par Bunia-info24.net font état de la perception d’une somme d’argent de manière illégale, que des éléments PCR assimilent à un impôt devenu obligatoire à tout usager.

« J’ai quitté Butembo et arrivé au carrefour de PCR, on m’a obligé de payer l’impôt. Ils m’ont demandé de donner l’argent et j’ai remis 2.000 Fc. Nous avons été étonnés de voir la PCR en train de faire payer l’impôt moyennant 2.000 Fc sans donner une quelconque pièce justificative de cet impôt là », a témoigné un usager de cette route.

Des passagers sont menacés d’arrestation pour n’avoir pas payé ce montant, affirme une autre victime.

« Je quittais PK26 et arrivé dans ce carrefour situé à l’entrée de Mambasa, les éléments de la PCR m’ont dit de payer l’impôt. Lorsque j’ai dit qu’il n’y a pas d’argent et je ne savais pas que dans un carrefour de PCR on pouvait demander de l’impôt, ils m’ont menacé disant qu’ils peuvent m’envoyer chez l’administrateur pour refus de payer l’impôt », a-t-il indiqué.

D’après nos sources, ces policiers de circulation de routière disent avoir été envoyés par leur hiérarchie pour faire payer des impôts aux usagers, une information infirmée par des sources proches de la PCR sur place à Mambasa.

« La PCR n’a jamais instruit ses agents à faire payer les impôts. Nous rappelons que la mission de la PCR est de réguler la circulation et de contrôler les documents des engins roulants. Pour des impôts, c’est la chefferie qui s’en charge et non la PCR » a dit un officier sous anonymat.

Il n’y a pas longtemps, sur cette même route, précisément à Lwemba, une barrière de la PCR avait été supprimée par le commandant des opérations militaires Sokola1 suite aux multiples tracasseries dénoncées par des usagers. Celle-ci a été réouverte quelques jours après le retour du commandant des opérations à Beni, son quartier général, déplorent de nombreux usagers. Ils appellent à un suivi régulier des décisions des autorités administratives suspendant ce dernier sur l’ensemble de la province.

Rédaction

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